Poème de la semaine

Comme un oui à

La syllabe ouverte

A l'exigence de liberté

La belle avalanche des déchirements

L'enfance ne cesse pas de pencher

A force d'enfance

D'étreindre l'étreinte en nous

Tout défaillance et bergeronnette

Accueil harcèlement érables

De ce qui précède la lumière à la lumière

Ombre et aube que nous partageons et nommons

Un seul nom a le nom de tout

Bernard Vargaftig

extrait de Je n'aime que l'énigme, éditions Jacques Brémond.

Comments

[Philippe]

Il y a bien longtemps que j'aime la poésie de Bernard Vargaftig, sa liberté, légèreté, délicatesse, et avec ça la fermeté avec laquelle il secoue la langue pour qu'il en tombe de la surprise. Une fois de plus, ça se voit superbement dans ce texte. Merci, Albane !