27 mai 2019
Poème de la semaine
Ô matins
Les gens sont plutôt tournés vers le ciel, quand tu es assis,
tous les gens ont un nombril énorme.
Mets un grain de raisin dans mon nombril et croque-le.
Allonge-toi, recouvre-moi de sable.
Ressens sur ton corps mille mains humaines,
arrose-toi d'eau comme une rose,
puis hoche la tête tout étonné,
ô matin !
Monte à cheval, allonge-toi sur le cheval,
dis au cheval que tu marcheras à son côté,
descends de cheval et marche à son côté.
Un bonheur bat en toi, chaton humide,
je rentre et je sors, rentre et sors.
Tomaz Salamun, extrait de L'arbre de vie, éditions franco-slovènes.
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