10 août 2017
Dans ma maison de Géronimo vit une femme au nom
Dans ma maison de Géronimo
vit une femme au nom d'Oublie
Elle a des mains fragiles qui laissent tomber les choses
et des yeux posés sur le vide
Oublie écrit chaque jour
L'écriture est son enclos, son étable, son abri à l'abri du
monde
elle y gagne son taisement
pied à pied et d'arrache
Elle creuse s'étonne et se rapaille
Ce qu'elle voudrait dire
et jamais ne le peut
naufrage dans sa bouche
tocsin les mots
ocsin le lointain
Qui pleure là
Si proche de moi-même au moment de pleurer ?
Informulable solitude d'Oublie
Marie Huot
extrait de Ma maison de Géronimo, éditions Al Manar
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