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albane gellé
10 août 2017

Dans ma maison de Géronimo vit une femme au nom

Dans ma maison de Géronimo

vit une femme au nom d'Oublie

Elle a des mains fragiles qui laissent tomber les choses

et des yeux posés sur le vide

Oublie écrit chaque jour

L'écriture est son enclos, son étable, son abri à l'abri du

monde

elle y gagne son taisement

pied à pied et d'arrache

Elle creuse s'étonne et se rapaille

Ce qu'elle voudrait dire

et jamais ne le peut

naufrage dans sa bouche

tocsin les mots

ocsin le lointain

Qui pleure là

Si proche de moi-même au moment de pleurer ?

Informulable solitude d'Oublie

 

Marie Huot

extrait de Ma maison de Géronimo, éditions Al Manar

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Commentaires
P
Merci, Albane, pour ce rappel de ma lecture émerveillée lorsque est sorti ce livre de l'amie Marie, avec son titre si improbable et son écriture sans cesse surprenante, les décrochages syntaxiques et les inventions lexicales se faufilant dans le texte avec une discrétion qui presque les ferait louper à la lecture, des surprises qui émergent un peu de temps après qu'on les ait lues et font du coup des espaces d'écho, du son qui dure. Marie la discrète... Merci pour ce rappel car mon exemplaire de "Ma maison de Géronimo" est encore coincé au fond d'un de mes derniers cartons de livres ! (Je pense qu'il manque le "t" de "tocsin" quatre vers avant la fin, mais je ne sais pas si tu peux corriger ça après enregistrement...)
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albane gellé
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