Poème de la semaine
où êtes-vous hommes de tous les jours ?
où cachez-vous vos aimables figures ?
vous rentrez dans le lit de vos amours
et vous dormez selon votre habitude
vous ignorez tout ce que la nature
humaine peut avoir de différent
et moi cependant comme un chien errant
je traverse la nuit à la recherche
de ce qu’est la vraie vie dont je me rends
compte qu’elle échappe à toute recherche
et ce matin en m’éveillant je pense
à ce qu’il faudrait que je fasse pour
me sauver de la route où se dépense
ce temps qui pousse mes nuits et mes jours
lors remontant sur une chaise j’ouvre
ma tabatière pour voir la lumière
l’espoir à nouveau rentre dans mon être
et je me dis : oui j’aurai la vraie vie
enfin un jour je saurai la connaître
et je n’aurai plus jamais à souffrir
William Cliff,
poème extrait de Adieu patries, éditions du Rocher